C'est
toujours un plaisir pour moi de lire la plume de Mustapha Fahmi.
Ses
trois livres sont de petits bijoux de réflexion qui s'articulent autour de
pièces de l'oeuvre de Shakespeare,
dont l'intellectuel est un fin connaisseur. Ses livres sont toujours composés
de courts chapitres qui, aboutés les uns aux autres, finissent par tisser le
fil d'une réflexion savamment construite. Un découpage qui nous permet de
ralentir, de prendre des pauses fréquentes, pour bien réfléchir aux idées qui
sont exposées.
À travers les commentaires du professeur de l'UQAC
sur la pièce Antoine
et Cléopâtre, le propos dérive sur des thèmes comme l'authenticité, l'honneur,
l'éthique
ou la beauté. Malgré des références philosophiques et littéraires très pointues
(les
romantiques allemands et anglais, Davie
Hume, Nietzsche
et Kant
entre autres), le propos reste facilement accessible et le texte nous guide
habilement dans l'élaboration de la pensée de l'auteur.
En plus d'un condensé de l'histoire
romaine, notamment le conflit qui oppose Marc-Antoine
et Octave, le fils de César,
des références culturelles variées et bien dosées (Boticelli,
Titien,
Zaha
Hadid, Frank
Gehry, Miles
Davis, Beethoven,
Wittgenstein...)
appuient habilement la démonstration et on sort de notre lecture avec
l'impression d'être un peu plus allumé, sinon un peu plus intelligent.
Un bijou de petit livre, que j'aurai plaisir à revenir feuilleter de temps à
autre, pour y puiser quelques phrases au hasard avec plaisir comme celle ci-dessous.
Les deux précédents livres de Fahmi, La leçon de Rosalinde (2018) et La promesse de Juliette (2021), parus aussi chez La peuplade, m'avaient aussi beaucoup plu.
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