26 avril 2025

Nouvelles acquisitions



Je m’étais promis de ne pas racheter de nouveaux livres avant d’avoir épuisé ma réserve de littérature québécoise, mais je n’ai pas pu résister à ceux-là. Je vous en reparlerai éventuellement.

La dèche avec une couverture signée Marc Séguin

Petite nature de Perrine Leblanc dont j'ai adoré les trois premiers romans.

Le temps des sucres de Martine Desjardins, une autrice toujours surprenante.


6 avril 2025

La part de l'océan - Dominique Fortier

 


Dominique Fortier est une autrice et traductrice dont la réputation n'est plus à faire au Québec. Ses oeuvres ont  été maintes fois et nomination pour des prix et elle a déjà reçu des reconnaissances prestigieuses pour son oeuvre (Gouverneur général, Renaudot de l'essai).

Pour son dixième livre, encore une fois, elle réussit à nous séduire en mélangeant (un peu comme Victor-Lévy Beaulieu avec son Melville) la fiction et l’essai pour nous plonger dans les arcanes de la création littéraire. Ce faisant, elle nous donne le goût de lire (ou relire) Moby Dick, ce grand classique de la littérature américaine. 

Chaque fois que je lis Fortier, l’étendue de ses connaissances encyclopédiques et linguistiques me surprend et je ressors de ma lecture avec l'impression d'être plus intelligent.

La part de l'océan (2024) - 328 pages - Alto


20 mars 2025

Prix Adrienne-Choquette 2025


Ce livre, qui vient de remporter le prix Adrienne-Choquette du meilleur recueil de nouvelles québécois de l'année, m'intrigue, c'est un titre à découvrir. Je l'ajoute à ma liste de lectures à faire.a

Cochoncetés - Étienne Goudreau-Lajeunesse - Boréal, 152 pages


12 décembre 2024

Grand prix du livre de Montréal 2024

 


Très content d'apprendre que le Grand Prix du livre de Montréal a été remis cette année à la grande écrivaine québécoise Élise Turcotte. C'est une autrice que j'ai découverte quand elle a été en nomination pour le prix littéraire des collégiens en 2008 avec Pourquoi faire une maison avec ses morts. Depuis, je lis chacune de ses publications et chaque fois elle me surprend en explorant de nouvelles voies. 


20 novembre 2024

L'enragé - Sorj Chalandon - Grasset


Dans les années 30, à Belle-Ile-en-mer en Bretagne, plusieurs enfants vivent dans ce qu'on appelle une colonie, mais qui en fait un véritable bagne. Les conditions de vie y sont misérables, les enfants sont battus, maltraités et entre eux la loi du plus fort s'applique sans émotion.

Le début du roman est lent et un peu aride. On assiste à la vie quotidienne de la prison, les noms se multiplient, les termes maritimes et certaines références historiques ralentissent la lecture. La routine devient un peu ennuyeuse, la violence scandaleuse, mais cela s'harmonise tout à fait avec le propos du texte.

Dès que survient l'émeute et l'évasion, le rythme s'accélère et la véritable histoire commence, celle de Jules Bonneau qui doit vivre dans la clandestinité, au sein d'une nouvelle famille qui lui apprend sinon l'amour, du moins la confiance.

Le destin de Bonneau est pénible, la haine reste toujours ancrée profondément en lui, et sa conversion n'est pas simple.

Basée sur des faits historiques, le récit fascine et laisse des traces dans la tête du lecteur. Toute cette souffrance, toute cette violence, toute cette impuissance.

C'est un beau roman, un peu lent dans sa progression, mais qui vaut vraiment la peine d'être lu.

Et si vous voulez mieux connaître Chalandon, n'hésitez pas à lire Le quatrième mur et Profession du père, deux autres excellents romans.

L'enragé (2023) - Sorj Chalandon - Grasset -  403 pages


22 octobre 2024

Prix Ringuet 2024


L'académie des lettres du Québec vient de dévoiler les finalistes pour le prix Ringuet, qui récompense depuis 1983 un roman ou un récit de grande qualité.

Les trois oeuvres en lice cette année sont : 

Pascale Beauregard Muette (Boréal) 

Louis-Daniel Godin Le compte est bon (La Peuplade)  - le livre a aussi été réédité dans la collection Bibliothèque québécoise, en format poche

Audrée Whilelmy peau-de-sang (Leméac)


8 février 2024

6 février 2024

Dédé - Christian Quesnel - Libre expression


Je suis en train de lire Dédé de Christian Quesnel, c’est une œuvre magnifique, tendre et humaine. Images d'archives, textes tirés des carnets de Dédé, témoignages intégrés de ceux et celles qui l'ont connu. C'est un travail merveilleux. Si vous êtes fan, passez pas à côté de ça.

Dédé (2023) - Christian Quesnel - Libre expression - 120 pages


20 janvier 2024

Les marins ne savent pas nager - Dominique Scali - La Peuplade


Véritable voyage dans l’imaginaire, ce roman possède peu de comparables en littérature québécoise. C’est une bonne brique, oui, mais le sujet mérite un tel déploiement et permet une réelle plongée dans le fabuleux univers maritime de l’ile d’Ys.

Au début du livre, une carte géographique des lieux fictifs et une ligne temporelle annoncent la profonde originalité de l’univers du roman ainsi que sa cohérence. Certains lecteurs pourraient être au premier abord désemparés par cette plongée dans l’inconnu, mais il faut accepter de se laisser guider par le récit, comme on se laisse porter par les vagues de la mer. Et on finit par comprendre, reconnaître et s’habituer aux références du texte.

Si on annonce dès le début que le récit vise à reconstituer la vie de Danaé Poussin, c’est tout le fonctionnement de la société yssoise de cette époque (fin du XVIIIe siècle ?) qui est finalement décrite. Car les personnages s’accumulent tout au long du livre, dans une galerie riche et impressionnante qui révèle toutes les tensions qui existent entre les habitants privilégiés, qui vivent à l’abri derrière les murs de la cité, et les autres, qui doivent survivre sur les rivages inhospitaliers de l’île.

La maîtrise du métalangage maritime de Scali est hallucinante. Les descriptions des navires, des manœuvres maritimes et de la mer reflètent un travail de recherche colossal et une connaissance pointue du sujet abordé par l’autrice. Si j’ai souligné souvent des termes dont la signification m’échappait (tillac, lamanage, caboteur, tourmentin, foc, lof…), il ne faut pas voir ce vocabulaire comme un obstacle à la lecture, mais comme un élément essentiel au décor. La mer est un des sujets principaux du roman, on en découvre toute la beauté, mais aussi toute la fureur. La mer donne beaucoup aux pêcheurs, mais elle prend souvent aussi aux familles vulnérables.

Le premier opus de Scali, À la recherche de New Babylon (2015), un roman-western, mérite lui aussi le détour si vous ne l’avez pas déjà lu. Et c’est certainement une autrice que je suivrai dans les prochaines années. 

Les marins ne savent pas nager (2022) – Dominique Scali - La Peuplade - 708 pages

Le livre est aussi disponible en deux tomes, chez Folio

 


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